Le domaine souterrain est un milieu naturel hostile
à l'homme. Ne vous y aventurez pas sans avoir prévenu
des proches de votre destination, ni sans vous être muni
d'un matériel minimum (vêtements chauds, casque de
protection et éclairage avec réserve d'autonomie).
Les grottes recèlent des trésors mais aussi des
dangers. Plutôt que de les explorer seul, demandez à
être guidé par des spécialistes du milieu
(voir la rubrique Les clubs).
La grotte Sainte Reine
Historique
le porche |
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le porche |
Cette caverne est connue depuis fort longtemps. On en trouve
trace dès le 18e siècle, époque à
laquelle un ermitage était installé dans le porche.
Cette zone est d'ailleurs classée aux Monuments historiques par arrêté
du 24 février 1910.
Nicolas HUSSON, aidé
de son fils Camille, trace les premiers plans entre 1863 et 1864.
Ernest BRÉSILLON et Charles DESCHAMPS
poursuivent les travaux à la fin du 19e siècle.
Ils sont repris à dans les années 1930 par RESTIAUX,
Jean BOURGOGNE et Christian CHAMBOSSE,
puis Robert CHEVALLEREAU et
Jean COLIN établissent en 1954 une topographie
proche de l'actuelle (voir D. Prévot "Lu dans l'EST RÉPUBLICAIN"
et "Les anciens : Robert CHEVALLEREAU"
in : Le P'tit Usania n°2 - octobre 1998, USAN, Nancy).
Les travaux de l'ASHM et de l'USAN aboutissent, dans les années
1960, au plan actuel.
En octobre 2008 David PARROT et l'USAN y ouvrent
une nouvelle galerie, la Salle 33".
le porche |
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le porche |
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le porche |
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le porche, vue arrière |
Voir aussi : LOSSON Benoît, Aperçu
karstogénétique de la grotte Sainte-Reine, in
: Regards n°37 (bulletin de l'Union Belge de Spéléologie),
1999, p.29-32
l'entrée D |
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les entrées H et I du labyrinthe |
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l'entrée D |
Travaux et recherches scientifiques
Dès les années 1860 Nicolas HUSSON
et son fils Camille effectuent des fouilles archéologiques
et trouvent des ossements (fragment de tibia d'ours des cavernes)
et des pièces probablement romaines (vase) ou datant de
l'ermitage (verres). En 1932 Christian CHAMBOSSE
effectue des fouilles plus méthodiques et complète
les travaux de HUSSON et du comte Jules de
BEAUPRÉ.
En 1932, Paul REMY effectue des prélèvements
de biotes et compte 41 campodéidés terrestres dont
une seule troglobie. En 1949 Bruno CONDÉ
et B. BRUTEL effectuent des prélèvements
de diploures campodéidés dans la galerie des Merveilles.
De plus, les eaux de la salle de l'Écho sont habitées
par des Cæcosphæromas.
À la fin des années 1990 Benoît LOSSON
y effectue d'importants travaux de prélèvements
de matériaux pour établir la datation de la capture
de la Moselle ainsi que les grottes de Pierre-la-Treiche. Il arrive
à une karstification antérieure à 300 000
ans.
Références bibliographiques :
- HUSSON Nicolas, Origine de l'espèce
humaine dans les environs de Toul par rapport au diluvium alpin,
1864, impr. P. Toussaint, Pont-à-Mousson : plan publié
et repris par M. Louis et D. Lehmuller dans Travaux et recherches spéléologiques n°3, A.S.H.M. et USAN, Nancy
- HUSSON Nicolas, Trou de Sainte-Reine, in :
Journal
de la Société d'archéologie lorraine et
du Comité du Musée lorrain 14e année
n°1, 1865, Société d'archéologie
lorraine, Nancy, p. 7-10, 19-21 et 146-147
- BRÉSILLON Ernest et DESCHAMPS Charles,
1890 : plan publié et repris par E.-A. Martel dans Les abîmes (p.413-414)
- CHAMBOSSE Christian, Les grottes de Sainte
Reine, en 6 parties in : L'avenir toulois 17e année
n°781 (12 mars), n°782 (19 mars), n°783 (26 mars), n°784 (2 avril), n°786 (16 avril), n°789 (7 mai), 1932, journal hebdomadaire,
Impr. moderne, Toul
- REMY Paul, Contribution à l'étude
de la faune cavernicole de Lorraine. Les grottes de Sainte-Reine,
in : Bulletin de la Société d'histoire naturelle
de la Moselle tome XXXIII, Société d'histoire
naturelle de la Moselle, 1932, p. 55-71
- BOURGOGNE Jean, 1934
- CHAMBOSSE Christian, Les grottes de Sainte
Reine à Pierre-la-Treiche, in : Bulletin de tourisme
et de publicité n°2, 1935, Toul
- CONDÉ Bruno, Présence de campodéidés
cavernicoles en Lorraine et en Champagne », Bulletin de la Société des
sciences de Nancy, N. S. tome VIII n° 2-3, 1949,
Nancy, p. 32-33
- CHEVALLEREAU Robert et COLIN Jean,
Les grottes de Pierre-la-Treiche méritent dêtre
explorées de fond en comble, in : Est Républicain,
18 et 19 août 1954 ; plan publié
- LOUIS Michel et LEHMULLER Daniel, Travaux et recherches
spéléologiques n°3 "Contribution
à l'avancement du catalogue des cavités de Meurthe
& Moselle", ASHM et USAN, Nancy, 1966
- LOSSON Benoît, Karstification et capture de la Moselle (Lorraine,
France) : vers une identification des interactions, in :
Mosella n°XXIX, 2004
- PARROT David, D'la première à
la grotte de Sainte-Reine, in : Le P'tit Usania
n°123 (nov. 2008), USAN, Nancy
- PARROT David, Topo salle 33 Grotte de
Saint Reine à Pierre la Treiche (54), in : Le P'tit
Usania et n°127 (mars 2009), USAN, Nancy
- Fiche Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Grotte_Sainte-Reine
Données numériques
Coordonnées : 865,520 - 111,320 - 220
Développement : 1 260 m (B. LOSSON, Mosella
n°XXIX, 2004)
Dénivellation : 17 m
Cavité globalement de classe 1 sauf quelques parties de
classe 2 (A Pic)
Plan