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Dépôt légal n°1412
- 3e trimestre 2005 auprès de la préfecture de Meurthe-et-Moselle
ISSN 1626-1267
Après les 4 séances de formation qui ont eu lieu entre mars et juin voici le moment de préparer la 2e saison de ces Rencontres de Formation Secours en élaborant des documents et un programme diversifié.
Cette 2e saison se déroulera encore au mur du gymnase provençal entre octobre et décembre. Lobjectif sera de se remémorer et de parfaire les techniques vues lors de la 1ère saison (mise en civière dune victime, réalisation dun nud répartiteur, mise en place et gestion dun balancier, reprise de charge, commandes vocales...) grâce à un mémento qui sera distribué à tous les participants. Mais il faudra aussi aller plus loin avec la mise en place de palans et de tyroliennes, parfaire le déploiement dun point chaud sur une victime... Tout ceci sera donc abordé dans les prochaines RFS avec la sympathique participation de Bertrand BLANCHET, Conseiller technique adjoint du Doubs demeurant non loin de Nancy, spécialiste en tests de matériels et cadre sur de nombreux stages du Spéléo-Secours Français.
Par la suite les RFS se déplaceront en milieu souterrain sur quelques week-end pour tester en grandeur réelle tout ce qui a été vu mais aussi faire participer tous ceux qui ne peuvent se déplacer les mardis soirs et voudraient néanmoins bénéficier de ces Rencontres.
Les prochaines Rencontres auront lieu les 18 octobre, 15 novembre et 13 décembre : nhésitez pas à venir rejoindre le groupe en formation, vous serez les bienvenus !
Pour découvrir en images ce qui sest passé
lors des Rencontres : http://photos.speleo.free.fr/category.php?cat=179&expand=34,179
« Ce quon te reproche, cultive
le, parce que cest toi . »
Jean COCTEAU
Lire la 1ère partie parue dans SIMM n°19
SPÉLÉOLOGUE
- 2e partie -
Une autre discipline vient compléter mes activités :
lescalade.
Celle-ci me procure, outre des sensations remplies dadrénaline,
équilibre, agilité et surtout facilité de
franchir certains passages retrouvés sous-terre. Je retrouve
aussi de bons moments passés sur les rochers, avec des
amis.
Lescalade a beaucoup évolué entre le milieu
des années 70 et la fin des années 80 et le microcosme
des grimpeurs aussi, qui eux, dégagent une grande marginalité.
Grimper est avant tout une pratique gestuelle ; le grimpeur
sexprime avec son corps : grâce dun mouvement
et perfection de lenchaînement des gestes et des voies.
Les spéléos qui grimpent en rocher, en école
descalade, ne sont pas nombreux mais il y en a tout de même
et jen connais quelques-uns.
Il marrive, lété, daller sous-terre
le matin, à la grotte du Chaos ou à Pierre-la-Treiche
puis laprès-midi de grimper au soleil, sur le rocher
école de Maron.
Un endroit magnifique qui domine la Moselle, aux portes de Nancy.
Je finis par franchir du 6a en tête.
Je grimpe en Meuse, en Belgique, sur les Hautes Vosges, dans les
calanques de Cassis, Sainte Baume et Sainte Victoire puis à
Saint Jeannet (Alpes Maritimes) et encore dans les Gorges de la
Jonte (Causse Méjean). Grimper est sain pour le corps et
lesprit.
Mes plus beaux moments sont cachés dans une multitude dactions, dans tout ce que jentreprends et qui dailleurs tourne autour du même sujet. Tout me conduit à la nature, en qui jai toute confiance puisque jy trouve mes plaisirs. Un bonheur immense et fugace.
Javais le sentiment quil manquait quelque chose
à mon actif : le siphon qui termine une grotte, un
gouffre, ou sinon leur résurgence. Il y avait là
comme un gros point dinterrogation, une impression que la
caverne nétait pas terminée. Je me suis alors
mis à plonger.
La décision nétait quun pas à
franchir : je plongeais déjà depuis un bon
moment dans le cadre de ma profession. Jen avais fait ma
spécialité.
Javais la technique, javais le mental, il ne me manquait
plus quà méquiper en conséquence
et... me jeter à leau.
Je commence par plonger des petits siphons en Meuse, en Haute-Marne,
dont un en première (lémergence du Cul
du Cerf). Ce nétait pas grand chose, mais jy
trouvais tout de même du plaisir.
Ensuite, je moriente vers les siphons de Franche Comté,
une région spéléologique que jaffectionne ;
on peut le comprendre. Quelques plongées en fond de trou
(la Réverotte, Martinvaux, le Gros Gadeau, la Châtelaine...)
et en résurgence (le Gour à Bouclans, la source
Bleue de Cusance, la Combe du Creux à Geney, la
source du Dessoubre à Consolation-Maisonnettes...).
Je finis par acquérir juste ce quil faut de mental
et de technique dans cette discipline, tout en sachant que je
suis encore limité dans certaines situations.
Je poursuis ensuite, sous des cieux plus cléments, dans
de belles et grandes classiques de la plongée-spéléo :
dans le Lot, lHérault et lArdèche.
1989. Jorganise une campagne de désobstruction
en plongée, dans une puissante résurgence du Doubs.
La source de Gourdeval est la sortie des eaux dun
vaste système souterrain : le collecteur de Malatière
Pourpevelle et dautres phénomènes
qui contribuent à son alimentation.
Une belle aventure humaine, avec des copains qui apportent la
gaieté et les compétences nécessaires dans
ce genre dentreprise. Une belle aventure qui va durer 7
ans, pour se terminer sur un sentiment frustrant : la caverne,
pour une fois, nous dominait.
Puis, je me rendais compte que je ne pouvais aller au-delà,
je nen avais plus les capacités. Je quittais alors
soudainement la plongée ; sur un simple coup de tête.
Je voyais aussi que je délaissais les membres du CLRS,
eux qui ne plongent pas. Que les lapiaz et les gouffres me manquaient
énormément.
Je retrouvais alors ce havre de paix, lintimité dune
nature séduisante et attachante et je renouais rapidement
avec mon club, avec ses prospections, ses désobstructions
et ses petits bouts de découvertes, quand la chance lui
sourit.
Une page est tournée, je retrouve les plaisirs partagés
de quelques belles sorties entre nous. Parfois lappel de
la solitude, plus par goût que par nécessité,
mamène à aller seul sur le terrain. Ceux qui
ne peuvent évoluer quen étant encadré
ou entouré ne peuvent comprendre.
Nous apprécions la visite de belles classiques ;
quoique ce nest pas dans nos habitudes. Nous dirons quelle
vient simplement combler un manque.
En revanche, la prospection et la désobstruction occupent
beaucoup plus de place dans notre activité.
La prospection, que ce soit en forêt et à quelques
minutes des voitures ou sinon sur un haut massif, à plusieurs
heures de marche dapproche, est un moment agréable
et efficace : elle permet de mieux comprendre la genèse
dun massif et, le fait que celui-ci aurait été
déjà vu, nest pas un argument de conclusion ;
chacun voit différemment.
Nous avons lil aiguisé ; chacun de nous
est toujours attiré par le moindre indice, la moindre dépression
où, un petit coup de barre à mine et hop...
Nous vivons au gré de nos envies, de nos besoins et de
notre liberté et nous sommes animés par un puissant
moteur : la volonté daller au bout de ce que
nous avons entrepris.
Chacune de nos séances est mentionnée par des notes
et des relevés (collationner les observations mettre en
forme et archiver est indispensable).
Pas besoin daller très loin pour voir de belles choses.
Tout est beau, dans chaque pays, mais à une échelle
différente.
Un pur moment de bonheur pour un spéléologue-randonneur,
que davoir eu lidée dassocier ces deux
activités, pour le plaisir simple de contempler et daimer
un univers minéral, sauvage et immuable.
Cest pour ça que jadore ces endroits. Je les
aime aussi pour leur pouvoir de guérison lorsque ça
va mal : la vie est ainsi faite, de hauts et de bas.
Que voulez-vous, jai lentêtement et le goût
de la terre que lon attribue généralement
aux natifs du capricorne que je suis.
Une autre originalité de mon caractère, est de
photographier systématiquement tous les endroits où
je vais ; sur terre comme sous-terre.
Mes nombreux déplacements sur ces massifs karstiques isolés
mont permis aussi de photographier des animaux sauvages
: des rencontres au hasard dun chemin, ou sinon, grâce
à une approche silencieuse.
Je ne compte pas les heures passées à observer,
à savourer puis à fixer sur la pellicule ces moments
précieux, si chers à mon esprit curieux et admiratif.
Jai la nature au cur... et à lil.
Me restait-il encore quelque chose à faire ?
Et bien, jaime écrire et le concrétiser par
la réalisation dun ouvrage devrait me procurer le
plaisir et la satisfaction doffrir un moyen à ceux
qui, comme moi, veulent vivre la nature dans toutes ses dimensions.
« Découvrir les plus hauts massifs karstiques
français et leurs abîmes » est
terminé. Un topo-guide en sorte, de 200 pages, avec descriptions,
schémas et photos, où une vingtaine de massifs y
sont décrits. Près de 80 randonnées sur les
lapiaz, près de 80 cavités, du -1000 à la
petite grotte facile. Donner lenvie, par une simple randonnée,
daller voir ne serait-ce que lentrée dun
trou ; donner lenvie de découvrir tout un univers,
sans se contenter daller tout simplement sous-terre. Pour
comprendre en fait.
Au diable les préjugés, je prospecte dans le
milieu fédéral : Spelunca Librairie
mest conseillé comme co-éditeur. Entretiens
téléphoniques et échanges de courriers avec
son responsable qui... quelques mois plus tard, hélas,
décède. Depuis, plus rien.
Une maison dédition spécialisée que
nous connaissons tous et qui vante, dans son magazine, son accueil
de « jeunes auteurs » me contacte :
avide et intéressé, le créateur de ce magazine
veut juger sur le texte (ce sont ses propos).
Que de temps passé sans réponse, que de démarches
entreprises sans jamais aboutir. Que de déceptions.
Alors... bien venu dans le monde de lédition et dans
le rôle de la galère...
Je me suis décidé à frapper à la
porte des maisons dédition par simple défi,
comme pour conjurer un vieux handicap.
Mon malheur dans cette histoire, cest peut être le
fait quil me manque la notoriété tant bienfaitrice,
et le nerf de la guerre pour uvrer à compte dauteur.
On nécrit pas pour faire parler de soi, on écrit
pour faire partager.
Je traîne derrière moi le marcheur, le spéléologue,
lautodidacte que je suis. Peut-être quen vieillissant,
je suis devenu un peu poète, un peu écrivain. Allez
savoir !
Ou suis-je tout simplement un rêveur utopiste ?
« Qui peut le plus, peut le moins », et malgré cette glorieuse ambition, je cherche encore. A bon entendeur...
Lexercice secours 2005 a été réalisé sous légide de la Préfecture de Meurthe-et-Moselle le samedi 18 juin à partir de 13 h 30. Les objectifs étaient :
Un groupe de 3 spéléologues sest rendu dans les grottes de Pierre-la-Treiche le samedi 18 juin. Après avoir parcouru la grotte Jacqueline et la grotte Ste Reine en matinée, ils se sont dirigés sur la grotte des 7 Salles. Un spéléo a chuté en ressortant du puits de 4 mètres situé dans la Nouvelle Salle (voir dans le site du CDS). Il est tombé au sol, a de multiples contusions et a mal au bassin. Il est trop épuisé pour se déplacer...
Un bilan a été établi conjointement par Christophe PREVOT, président du Comité Départemental de Spéléologie de Meurthe-et-Moselle (CDS-54), signataire de la convention dAssistance technique en secours spéléo, présent sur les lieux à titre dobservateur, et François BOYETTE, Conseiller Technique Départemental en Spéléologie de Meurthe-et-Moselle (CTDS-54) nommé par arrêté préfectoral. Il a été transmis à la préfecture et a permis un retour dexpérience très enrichissant lors dune réunion en Préfecture le 29 juin. De cette réunion on retiendra pour lessentiel que :
Lévacuation de la victime na pu commencer quune fois le cheminement de la civière dégagé, soit 7 heures après le déclenchement de lalerte. Cet exercice a démontré le lourd travail de préparation dun sauvetage dans une cavité réputée dinitiation.
Pour ma part je déplore que les équipes spécialisées du SSF-54 (en particulier ASV et transmissions) naient pas été rapidement engagées pour compléter et parfaire les premières mises en place réalisées par les équipes du GRIMP. Il me semble fondamental que les volontaires du SSF soient convoqués très rapidement...
Suite à laccident mortel au Pot 2 de Gérard AYAD (voir Le Ptit Usania n°83 de juillet 2005), Baudouin LISMONDE a étudié le comportement dun descendeur PETZL (angle du descendeur, force à exercer sur le brin de corde libre) en fonction du coefficient de freinage global de la corde sur les poulies du descendeur. Le document de 14 pages est téléchargeable (fichier PDF de 521 ko) sur le site du Spéléo Grenoblois du Club Alpin Français (SGCAF).
On retiendra pour conclusions que :
« La descente sur un descendeur non autobloquant
est dangereuse du fait du basculement du descendeur quand le coefficient
de frottement baisse pour une raison ou pour une autre (argile,
tronçon mal lavée). On doit repasser la corde dans
un mousqueton. Les deux méthodes (Vertaco ou classique)
présentent des avantages et des inconvénients. On
remarque tout de même que la méthode classique nélimine
pas la possibilité de basculement, avec les inconvénients,
voire le danger, associés. La méthode Vertaco (ou
les méthodes dérivées) est la plus efficace
en terme de frottement et devra être utilisée chaque
fois que la corde est très glissante. La méthode
préconisée actuellement par lEFS, du mousqueton
de freinage sur celui du descendeur reste très convenable.
Toutes les techniques utilisées sur corde par les spéléos sont telles quun évanouissement (suite à un choc par exemple) doit être sans conséquence : par exemple, passage en vire longé à la corde, franchissement dun amarrage à la double longe, franchissement dun fractionnement au cours dune remontée. Mais la descente fait exception : la plupart des spéléos ne sont pas assurés en cas dévanouissement. La solution est pourtant connue : on peut sassurer tout au long de la descente avec un shunt, ou bien passer au descendeur autobloquant.
Mais on connaît la réticence des spéléos pour ces méthodes, car ils trouvent quil est désagréable de monopoliser une main pour lassurance, étant donné que lautre est utilisée pour tenir la corde. Il ne reste plus de main pour sécarter de la paroi et éviter les becquets qui peuvent se présenter.
La bonne méthode de descente, qui reste à inventer, est celle qui laissera une main libre et assurera la sécurité.
Mais quand on réfléchit aux différents cas pour lesquels la corde est très glissante, c'est principalement quand elle est neuve. Et on peut se demander pourquoi les fabricants de cordes ne les font pas tremper avant de les vendre. Car il est anormal de vendre un article de sécurité dans une configuration dangereuse. Les spéléos constituent un groupe de pression tout à fait capable de modifier cette dangereuse pratique des constructeurs de corde. Quattendent-ils ? »
Dans Info EFS n°47 du 1er semestre 2005 (disponible en fichier PDF de 620 ko sur le site de lEFS) on trouve un très intéressant article de Arnauld MALARD intitulé « Leds et topographie ».
Le lièvre avait été levé par quelques topographes et signalé sur la liste de courrier électronique speleos-fr et avait donné lieu à un article dans Le Ptit Usania n°76 de décembre 2004 intitulé « Topographie et électricité ne font pas bon ménage ». En clair les lampes à leds de type Tikka influencent les compas et boussoles !
Arnauld MALARD a donc effectué une série de tests avec diverses lampes à leds et nous livre en une page le bilan de ses constatations. Toutes les éclairages à leds comportant un circuit de régulation, une interrupteur magnétique ou ayant les piles proches peuvent dévier laiguille dun compas, pour atteindre des déviations jusquà 10° !
Il convient donc dêtre attentif au matériel acheté et de se rappeler quen cas de relevés topographiques rien ne vaut une bonne vieille flamme dacétylène ! On croyait nos callebondes mortes les voici qui renaissent telles le Phénix !
Cest avec regrets que nous vous annonçons le décès dans sa 90e année de Christian CHAMBOSSE (1914-2004), spéléo inventeur de la grotte des Puits (1934) et de la grotte des 7 Salles (1937) à Pierre-la-Treiche (54).
Depuis 1992 il était membre actif et membre dhonneur de lUSAN.
14e Congrès International de Spéléologie organisé par lUnion Internationale de Spéléologie à Athènes (Grèce). Plus dinformations sur : http://www.14ics-athens2005.gr
3e Rassemblement interfédéral de descente de canyon à Hauteville-Lompnes (01). Plus dinformations sur http://efc.ffspeleo.fr/depeches/depeche014.htm
Journées de lAssociation Française de Karstologie sur le thème « Grandes vallées lorraines et karstification » à la Maison Lorraine de la Spéléologie. Plus de renseignements auprès de Alain DEVOS (mél. : alain.devos [@] univ-reims.fr) ou Stéphane JAILLET (mél. : Stephane.Jaillet [@] univ-savoie.fr).
4e Journées Nationales de la Spéléologie (JNS) organisées partout en France. Plus dinformations sur : http://jns.ffspeleo.fr
15e Rencontre dOctobre du Spéléo-Club de Paris à Bombois (Ain) sur le thème des reculées ou le raccordement des réseaux karstiques aux vallées.
5e Rencontre de Formation aux Secours au gymnase Provençal (Quai René 2, Nancy) de 20 h à 22 h.
155e Séminaire Lorrain de Spéléologie à la Maison Lorraine de la Spéléologie (dépollution des carrières de Savonnières-en-Perthois, spéléo et séminaire). Plus dinformations dans LISPEL-Info n°3-2005.
9e Rassemblement national Jeunes à Montrond-le-Château (25). Plus de renseignements auprès de Thomas SERGENTET (mél. : thomas.sergentet [@] wanadoo.fr) ou Romain GUDIN (mél. : hebus69 [@] msn.com).
États généraux de la spéléologie, Journées détude de lEFC/EFPS/EFS et réunion des présidents de régions. Plus dinformations sur http://etats.generaux.ffspeleo.fr
6e Rencontre de Formation aux Secours au gymnase Provençal (Quai René 2, Nancy) de 20 h à 22 h.
18e Festival de Spéléologie dÎle de France à Ormesson (94). Plus de renseignements sur http://festival-speleo.org
7e Rencontre de Formation aux Secours au gymnase Provençal (Quai René 2, Nancy) de 20 h à 22 h.
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